Chers camarades, nous vous présentons le texte du Manifeste du Parti Techno-Communiste.
Ce document vise à inaugurer une ère nouvelle. La préface du manifeste contient déjà les mots suivants :
« Le monde est à l’aube d’une ère nouvelle, une ère où travail, raison et technologie fusionnent en un tout. Ce qui était autrefois un outil est devenu le prolongement de la conscience humaine. Mais cette évolution engendre une nouvelle forme d’inégalité : le pouvoir de ceux qui possèdent les algorithmes sur ceux qui les créent. Le Techno-Communisme ne naît pas de la nostalgie du passé, mais du désir de redonner à l’humanité son sens, d’être créatrice et non ressource. Nous vivons dans un monde de machines, mais il reste notre monde. Il doit être juste, raisonnable et libre. »
Le manifeste comprend une préface, neuf chapitres et une conclusion. Nous vous invitons à partager ce texte, à poser des questions et à exprimer votre opinion.
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Le texte intégral est disponible ci-dessous.
PRÉFACE
L’humanité est au seuil d’une nouvelle ère — celle où le travail, la raison et la
technologie ne font plus qu’un. Ce qui n’était qu’un outil est devenu le
prolongement de la conscience humaine. Mais naît aussi une nouvelle forme
d’inégalité : le pouvoir de ceux qui possèdent les algorithmes sur ceux qui les
créent. Le technocommunisme ne vient pas de la nostalgie du passé, mais de la
volonté de rendre à l’être humain son sens — être créateur et non ressource. Nous
vivons dans un monde de machines, mais c’est encore notre monde. Il doit être
juste, rationnel et libre.
I. UN MONDE AU BORD D’UNE NOUVELLE ÉPOQUE
L’humanité est entrée dans l’ère des machines pensantes et des réseaux couvrant
toute la planète. Pourtant, comme auparavant, des milliards de personnes sont
privées de liberté non par les lois de la nature, mais par la volonté de la propriété
et du capital. Les technologies nées de l’intellect collectif servent des intérêts
privés. Les algorithmes créés pour libérer l’homme du travail deviennent des
instruments de surveillance et d’exploitation. La question du pouvoir sur la
technologie est devenue une question de destin pour l’humanité.
II. LA CLASSE DU NOUVEAU SIÈCLE
Le prolétariat du XXe siècle se tenait aux machines. Le prolétariat du XXIe siècle,
ce sont toutes celles et tous ceux qui créent information, code, culture, savoir et
énergie. Ils ne possèdent pas les moyens de production — ni usines, ni serveurs, ni
réseaux neuronaux. Ils travaillent pour des systèmes appartenant à quelques-uns ;
ainsi, le travail numérique est aujourd’hui exploité comme le travail physique jadis.
Mais un nouvel outil existe — la raison alliée à la technologie. Pour la première fois,
une société où les machines travaillent et où l’être humain crée devient possible.
III. OBJECTIFS DU MOUVEMENT
L’objectif du technocommunisme est de confier le contrôle des forces productives à
l’humanité, et non aux entreprises ou aux États qui les servent. Nous affirmons : Le
savoir, les algorithmes, l’énergie et les données doivent appartenir à toutes et à
tous. L’intelligence artificielle n’est pas un outil de profit, mais un instrument
d’émancipation. L’État doit être non un maître, mais un coordinateur temporaire de
la transition vers des systèmes d’autogouvernement. Chaque personne a droit à
l’accès aux technologies, à l’éducation, à l’énergie, à l’information et au travail par
vocation.
IV. LIBERTÉ DE LA PERSONNE
Édition 2025
Toute révolution est vaine si elle ne rend pas la personne plus libre. Le
communisme du XXIe siècle est une coopération des esprits. Il n’exige pas la
soumission de l’individu — il exige son développement. « Le développement de
chacun est la condition du développement de tous. » La liberté de conscience, de
parole et de création n’est pas un ornement bourgeois : c’est le moteur du progrès
historique. Seul l’échange ouvert d’idées rend possible un véritable communisme
du savoir.
V. DES ENNEMIS AUX CONTRADICTIONS
Nous rejetons l’étiquette « ennemi du peuple » comme instrument de répression. Il
n’y a pas d’ennemis — il y a des contradictions entre les formes anciennes et
nouvelles de la vie. S’opposent à l’avenir celles et ceux qui freinent délibérément le
développement : monopoles transformant l’intellect en marchandise ; États
bâtissant des prisons numériques ; systèmes remplaçant la liberté par le « confort
» et la « sécurité ». Ils disparaîtront non par vengeance, mais par le dépérissement
de l’ordre ancien sous la poussée d’une société rationnelle nouvelle.
VI. PROGRAMME D’ACTION
Socialisation du savoir et des données : les algorithmes créés par le travail social
appartiennent à la société. Humanisme technologique : chaque technologie est
évaluée à l’aune de l’extension qu’elle donne à la liberté humaine.
Autogouvernement numérique : plateformes ouvertes de participation directe aux
décisions publiques. Automatisation pour l’émancipation : les machines travaillent
— l’être humain se développe. Solidarité internationale des créateurs, des
ingénieurs et des travailleurs du savoir. Abolition de la pauvreté et de la peur par
un travail de base garanti et la participation aux projets collectifs. Justice
écologique : les technologies doivent soigner la planète, non la détruire.
VII. LA NOUVELLE INTERNATIONALE
Nous ne divisons pas les peuples par drapeaux. L’ère d’Internet et de l’espace
exige l’internationalisme de la raison. Le technocommunisme n’est ni une idée
russe, ni occidentale, ni chinoise : c’est le prolongement logique du marxisme dans
un monde où l’information est devenue la force productive principale.
VIII. LA RUSSIE ET LA MISSION COMMUNISTE
La Russie a donné au monde l’idée de justice sociale, incarnée en Octobre.
Aujourd’hui, elle peut offrir une idée nouvelle — la synthèse de la technologie, de la
liberté et du bien commun. Son véritable chemin n’est ni l’isolement ni la
soumission, mais la construction d’une société où la science et l’humain se servent
mutuellement.
Édition 2025
IX. PRINCIPES ET PROGRAMME DU PARTI
Le Parti technocommuniste unit tous les prolétaires — ingénieurs, ouvriers,
paysans, médecins, militaires, juristes, marins, bâtisseurs, scientifiques,
travailleurs du savoir, de la culture, de l’éducation et de la production. Toutes
celles et tous ceux qui créent le savoir et fortifient la société par le travail et la
raison — aspirant à la justice, à la liberté et au développement — forment une
force unique du nouveau siècle. Le Parti affirme les principes d’égalité, de
solidarité, de liberté et de droits. La science, le travail et le collectif constituent les
piliers d’une société où la loi sert la personne et où la technologie élargit ses
capacités. Le technocommunisme est la voie de la raison, où chacun dispose du
droit au travail, au savoir, à la participation et à la dignité.
CONCLUSION
Nous défendons la personne — un système où chacun est nécessaire et libre. Nous
défendons le peuple et un État au service du peuple. Nous défendons les
technologies qui créent l’espace de la liberté et de la dignité. L’humanité entre
dans une ère où le travail devient création. Avec l’émancipation du labeur pénible,
apparaît une nouvelle tâche : préserver le sens, la création et la participation.
Donnons au progrès un contenu humain. Nous nous appuyons sur la science au
service de la personne et de la société. Nous avons confiance dans le travail qui
révèle la raison et la dignité. Nous faisons confiance au collectif fondé sur la liberté
et la solidarité. Le technocommunisme est la voie de la raison et de la justice. C’est
une société où l’intellect appartient à toutes et à tous, où chaque personne est
créatrice, chercheuse, bâtisseuse. Nous construisons un monde où la technique
libère ; une économie où la raison l’emporte sur le capital ; une société où l’être
humain et la technologie s’unissent pour un objectif commun — transformer le
chaos en ordre, la peur en savoir et l’isolement en coopération.
Parti technocommuniste

